Pistes d’actions et exemples

1. Réhabiliter les centralités, se recentrer

Schoelcher bord de mer, une intensification potentielle, à examiner dans le cadre de la Loi Littoral

Un front de mer à intensifier pour le rendre plus vivant et plus attractif, Le Robert.

Un exemple de micro-centralité à conforter. Bellevue.

Un exemple de micro-centralité à conforter. Desmarinières.

Les ports : des sites urbains à intensifier (ici à Fort-de-France).

Des microcentralités littorales à valoriser (actions paysagères et architecturales sur l’espace public, le bâti) : exemple au François, la Presqu’île.

Un cas de micro-centralité à conforter et à valoriser en bord de route : ralentissement, place faite aux piétons, organisation du stationnement, ... RD 26 vers Bon Air, Morne-des-Esses.

2. Composer avec le grand paysage  , identifier et prendre en compte les sites bâtis

« Il n’y a pas beaucoup d’effort pour préserver et mettre en valeur les paysages martiniquais. On construit sans trop réfléchir à l’impact sur la nature et les paysages.(…) Cela vient peut-être d’une méconnaissance de nos richesses, de nos atouts, de notre patrimoine. »

Alain Fanchette, pilote d’avion – La Mouïna n° 5, CAUE juin 2009

« C’est vrai qu’on ne peut pas aller contre le progrès et la construction, mais il faut se donner les moyens de bien faire. »

Catherine Théodose, artiste-peintre – La Mouïna n° 5, CAUE juin 2009

Le beau site bâti de Morne Vert. A prendre en compte pour organiser le développement de l’urbanisation.

Un site bâti remarquable : Grand Rivière.

Un exemple de site bâti : avec plateau habité et pentes végétales préservées. Monésie, vu depuis Desmarinières.

Un exemple de site bâti : colline habitée, à Petit-Bourg.

Des villes grimpant à l’assaut des pentes… et des villages de pêcheurs blottis dans des baies.

Les Anses d’Arlet : exemple de village de pêcheurs, niché dans sa baie

Le centre-ville du François : une densité bâtie bien tenue dans les espaces de nature qui forment écrin : espaces agricoles sur pente (en toile de fond) et boisements accompagnant le canal du François (au premier plan).

Site bâti de Ducos, dominé par l’église sur son coteau

Exemple intéressant de choix de site bâti clair : sur les sommets, avec pentes et plaines agricoles à l’aval préservées. Ducos, quartier Cocotte.

Village de pêcheur, blotti en bord de mer dans sa baie, pentes végétales. Ici Case-Pilote

Perspective valorisante sur les pentes cultivées, vues du Lamentin.

Les pentes urbanisées de Fort-de-France, vues depuis le centre-ville (espace Perrinon)

Une perspective de Rivière-Pilote, valorisée par les pentes boisées en toile de fond.

Des pentes boisées importantes pour le paysage urbain du Marin. Vue depuis la RN 5

Un paysage urbain spectaculaire : pentes urbanisées, crête préservée. Trénelle, Fort-de-France.

Un positionnement cohérent de l’urbanisation récente en pied de pente, préservant à la fois les pentes naturelles et la plaine agricole.

Autre cas de choix de site bâti assumé : cette fois c’est la pente qui est construite et la crête qui est préservée. Vers Ducos.

Une cote d’altitude pour fixer la limite d’urbanisation vers l’amont : cas d’exemple sur les flancs du morne Moto, Sainte-Marie, Derrière Morne.

Une ouverture valorisante sur le grand paysage depuis Fort-de-France, avec les pitons du Carbet à l’horizon. Des vues à valoriser depuis l’espace public.

Un cas de perspective sur le grand paysage (ici la Pelée) à identifier, préserver et valoriser. RN2, le Carbet.

3. Préserver les coupures d’urbanisation, stopper l’urbanisation linéaire

Les grands espaces agricoles des plaines littorales mettent en scène les villes ; ici Le Robert, arrivée depuis La Trinité

Une coupure d’urbanisation agricole entre Le François et le Vauclin (baie du Simon).

4. Promouvoir l’urbanisme végétal

’Dans chaque île, lorsque l’on s’éloigne des grandes propriétés et que l’on circule à travers les mornes, on ne peut manquer d’être frappé par la densité d’un paysage   humain où habitat et cultures sont intimement liés. Si la case   est bien intégrée au paysage  , c’est qu’elle est au centre du ’verger caraïbe’, produit de la culture vivrière intensive. Dans ce contexte, la case   avec ses espaces annexes est une unité de production et de consommation, organiquement liée à son environnement économique’.
’De la campagne à la ville en passant par le bourg, les caractéristiques de l’habitat varient peu et le verger caraïbe reste la plus sûre ressource de la famille. Il n’est pas rare ainsi de trouver quelques plantes indispensables sur les balcons, voire même dans les espaces verts au pied des immeubles, convertis en vergers et en pâturages.’
’Il est surprenant parfois de découvrir derrière des façades urbaines, bourgeoises même, dans la cour, l’arbre à pain, le cocotier, le manguier, les plantes médicinales, aromatiques et décorative’.

Kaz Antiyé – l’habitat populaire aux Antilles – J. Berthelot/M. Gaumé, Editions Perspectives Créoles 2002

Une relative discrétion du bâti grâce à l’imbrication avec le végétal. Gros Raisins.

Une case modeste mais un environnement végétal précieux et soigné : signe d’une culture martiniquaise du jardin qui mérite d’être attentivement prise en compte dans les choix d’urbanisme. Morne Vert.

L’urbanisme traditionnel est végétal. Cases dans la végétation cultivée des jardins et parcelles.

Une présence végétale dans les quartiers traditionnels, exclusivement présente dans les parcelles privées. Fort-de-France.

L’importance du végétal pour lier les cases entre elles dans l’urbanisation traditionnelle des mornes. Vers Saint-Laurent, La Manzo.

Exemple de quartier d’habitat collectif valorisé par la présence végétale en accompagnement. Le Vauclin.

Une ambiance traditionnelle de quartier habité densément végétal grâce aux jardins cultivés, vers Trinité.

Le jardin, un savoir-faire traditionnel précieux, à prendre en compte dans l’urbanisme contemporain. Le Marigot.

L’urbanisme végétal consiste aussi à encourager le savoir-faire jardinier privé au bénéfice de l’espace public. Ici une bande de terre végétale en pied de clôture côté espace public permet de profiter d’une ambiance végétale qui atténue la présence de la clôture. L’effet de débordement du jardin privé est favorable à l’ambiance et à la qualité de l’espace public.

Un exemple intéressant d’urbanisme végétal contemporain à Ducos : petits collectifs ouverts sur un espace public linéaire composé de la voie de desserte et de bandes végétales plantées en pied de façades.

Un exemple intéressant de transition entre la route et l’espace habité, au Robert : distance préservée entre les deux, ouverture visuelle, absence de clôture : effet de parc habité.

Un exemple intéressant de réhabilitation associant le bâti collectif au végétal : cité de Thoraille, Rivière-Salée.