Une morphologie différenciée entre Nord et Sud de l’île

Les reliefs de Martinique, vue générale en bloc-diagramme

Les grands ensembles de reliefs de la Martinique, vus en bloc-diagramme.

Les reliefs de Martinique, vue générale en bloc-diagramme. Le nord aux reliefs marqués se différencie du sud aux reliefs plus adoucis. Au centre l’échancrure de la baie de Fort-de-France.

Les reliefs de la Martinique vus depuis le sud en bloc-diagramme

Les reliefs de la Martinique vus depuis le sud-est en bloc-diagramme

La baie de Fort-de-France, vue en bloc-diagramme.

Les hauts reliefs du nord, ici le massif des pitons du Carbet (haute rivière du Carbet)

La presqu’île de Sainte-Anne, vue depuis le morne Gommier.

Les reliefs jouent un rôle majeur dans la diversité et les contrastes des paysages de la Martinique. Globalement ils contribuent à distinguer la partie nord de l’île de sa partie sud :

  • au nord des pitons qui approchent et qui dépassent les 1000 m d’altitude, hérités de volcans relativement jeunes (Pitons du Carbet 1117m, Morne   Jacob 884m), ainsi que le volcan actif de la Pelée qui atteint 1395m ;
  • au sud des reliefs moins élevés, où les mornes atteignent 504m d’altitude (Montagne du Vauclin), issus de volcans plus anciens, érodés voire localement recouverts de dépôts sédimentaires.

Cette différence d’altitude est à l’origine de la différence des paysages :

  • au nord les hauts reliefs accrochent les nuages, reçoivent des précipitations abondantes ; la végétation se développe en forêt tropicale hygrophile, les cultures sont aisées, les rivières en eau vives permanentes sont nombreuses ;
  • au sud, la faiblesse des altitudes accroche moins les nuages, le climat est plus sec et plus ensoleillé, la végétation davantage xérophile, perdant en partie ses feuilles en saison sèche ; les rivières peuvent devenir des lits caillouteux.

Au nord les paysages varient beaucoup sur les pentes qui, présentant un large gradient d’altitudes, conduisent à un étagement serré de la végétation obligée de s’adapter aux variations de vent, de nébulosité et de pluviométrie qui vont croissants avec l’élévation.

Au sud l’amplitude moindre des altitudes conduit à des paysages qui s’unifient sur les pentes : les crêtes jouent plus souvent le rôle de limites d’unités de paysage  .

Au nord, les hauts sommets ne sont pas colonisés par l’homme, inhabités et non cultivés, conduisant à de grandes étendues d’espaces naturels dont une grande partie forestière.

Au sud les sommets des mornes sont intensément occupés par les hommes, qui bravent les fortes pentes pour y habiter et y cultiver de petites parcelles, le tout sillonné de routes en crêtes et sur pentes spectaculaires.