Les villages de pêcheurs, le développement balnéaire
Village de pêcheur, blotti en bord de mer dans sa baie, pentes végétales. Ici Case-Pilote
Importance de la pêche pour l’animation et la qualité paysagère du littoral. Ici à Sainte-Luce
Une partie du charme de la Martinique est liée à ses villages de pêcheurs, occupant les sites abrités, alanguis au bord des plages. Outre la qualité des sites, évoquée au chapitre précédent, ils garantissent la vie et l’animation plus ancrée culturellement que la simple activité balnéaire et touristique et présentent des traits caractéristiques qui contribuent à la qualité paysagère du littoral : traditionnellement, ils sont formés de petites maisons basses, rarement à un étage, couvertes de tuiles dans la plupart des cas, autrefois aussi de paillotes, non contiguës, mais toutes proches les unes des autres, comme à Grande Anse. Elles s’allongent toujours en bordure de la plage, sur laquelle on peut facilement tirer les yoles (autrefois les « gommiers »), faire sécher et réparer les filets.
La présence douce du bois dans l’architecture, du sable au sol, les couleurs, l’échelle modeste des constructions, la présence intime de végétal imbriqué au bâti, contribuent aux qualités d’ambiance, bien mises en valeur par exemple dans les aménagements récents d’Anse Dufour. D’autres aménagements tendent malheureusement à durcir excessivement ces implantations, affaiblissant leurs qualités : routes bitumées, mobilier urbain, durcissement de l’architecture, des ports, enrochements, voire digues bétonnées totalement surdimensionnées comme à Grand’Rivière.