Atlas des paysages de Martinique | 1.2 Les pentes boisées du Prêcheur

Tournées sur la mer des Antilles au nord-est de l’île, les pentes boisées du Prêcheur dévalent des hauteurs de la Montagne Pelée pour plonger dans la mer, ne laissant qu’une étroite bande de terre occupée par les hommes : villages étirés en longueur sur le littoral autour de la RD10, cultures sur les minces échines que séparent les ravines boisées. La côte est particulièrement au calme, la RD 10 s’achevant en cul-de-sac et ne recevant pas d’autre circulation de trafic que celle des camions sortant des carrières de roche massive.

Communes concernées par cette unité de paysage

Le Prêcheur
Saint-Pierre

« Quand les ombres s’élevèrent jusqu’à prendre le soleil, il la raccompagna sur son habitation située vers les hauts du Prêcheur. (…) Ils longeaient des parfums de campêches redressés comme des arbres, des noirs profonds habités d’une cascade. Elle lui soulignait l’odeur de la cannelle, du vanillier montant, du fruit à pain bleu que brise un manicou, du bois d’Inde, de l’herbe grasse mourant douce sous leur pas, de l’igname sasa qui sous faveur de nuit perdait toute sauvagerie à travers ses grandes feuilles ».

Patrick Chamoiseau, Texaco, Gallimard 1992

Des pentes abruptes du volcan, plongeant dans la mer, boisées et ravinées par les rivières

Les pentes raides drapées de végétation au-dessus du Prêcheur

Les rivières profondément encaissées au-dessus du Prêcheur

La Rivière Sèche à proximité de son embouchure

Une étroite « ligne de vie » cristallisée sur la côte au fil de la RD 10 : Fond Canonville, Sainte-Philomène, La Charmeuse, Quartier du Cimetière, Le Prêcheur, les Abymes, l’Anse Belleville.

Le site urbain du Prêcheur, vu depuis les pentes

Problème de surélévation de digue contre les inondations par des palplanches de métal : des réponses techniques et de génie civil, un bord de mer qui perd de sa qualité. Le Prêcheur.

Le site du quartier de la Saint-Pierre (commune du Prêcheur), allongé en bord de mer en contrebas des pentes boisées de la pointe

Etroit maillage urbain au Prêcheur

Des espaces agricoles rares et précieux

Des espaces agricoles rares et précieux dans les hauteurs, valorisant le paysage par les ouvertures visuelles offertes et la diversité d’occupation du sol. Certains, comme la Marry et Grande Savane, constituent des liens entre le littoral et les sommets de la montagne Pelée et des massifs du Mont Conil.

Des sites naturels et culturels (archéologiques) remarquables et parasités par les carrières

Les falaises remarquables du Tombeau des Caraïbes

Le beau site du Tombeau des Caraïbes, parasité par les carrières de Fond Canonville.

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Le bord de mer

arrêt de l’urbanisation linéaire, requalification des bords de la RD 10 en promenade, requalification des dispositifs de protection contre la houle en haut de plage, trop durs et sources d’érosion (mur, rambarde métallique, enrochement)

Les espaces publics du littoral du Prêcheur, à valoriser dans des dispositions plus douces et moins routières

La protection du littoral du Prêcheur, peu avenante et source d’érosion

La croissance de l’urbanisation

préservation des sites bâtis, des espaces agricoles

Urbanisation du quartier la Saint-Pierre (le Prêcheur) grimpant les pentes littorales boisées

Les espaces publics

enterrement des réseaux aériens, remise en valeur au bénéfice des piétons

La traversée du prêcheur, encore peu confortable pour les piétons

Espace rare ou inexistant pour le piéton, discontinuité des trottoirs, au Prêcheur

Réseaux aériens dans la rue principale du Prêcheur : encombrement du ciel (fils) et des trottoirs (poteaux)

Les abords de la RD 10

enterrement des réseaux, requalification des abords, allègement du trafic camion liés aux carrières

Les abords peu avenants de la RD 10 vers Pointe Lamare

Les pentes agricoles et naturelles

valorisation paysagère et écotouristique : « jardin des épices », routes paysage exceptionnelles en ligne de crête, offrant des perspectives sur les ravines encaissées, les sommets et la mer.

Les belles pentes du Prêcheur, difficiles d’accès, privatisées par les carrières, offrent pourtant des paysages et des sites remarquables. Ici une rivière avec la Pelée en toile de fond.