Risques et problèmes

1.1. Une surconsommation des paysages agricoles et naturels

« Je perçois l’évolution des paysages martiniquais avec angoisse. Parce que le mitage   de l’habitat me désole. On n’y peut rien, mais quand j’ai commencé à travailler, on se promenait dans les mornes. Il y avait la lumière et nous...et maintenant, il y a du bâti partout et quel bâti.... Cela me désole vraiment car c’est un saccage. Je suis sensible aux paysages de la Martinique et j’ai l’impression que l’on va à l’envers. »

Catherine Théodose, artiste-peintre – La Mouïna n° 5, CAUE juin 2009

On ne cesse de grignoter sur les terres agricoles. A un moment, il faut avoir le courage de s’interroger sur le développement de la Martinique en terme spatial. Faut-il privilégier l’habitat individuel ? Développer un autre mode d’habitat ? Je ne sais pas, mais je crois que le maître mot est la concertation.
Il serait peut être temps de se poser la bonne question à savoir “ Que souhaitons-nous pour l’aménagement du territoire martiniquais ».

Pascal Saffache, Président de l’Université des Antilles et de la Guyane – La Mouïna n° 6, CAUE décembre 2009

Urbanisation récente en taches de lotissements et d’activités. Vue aérienne. (Copyright photo Fred Geiger).

Problème d’urbanisation diffuse, consommatrice d’espaces naturels et agricoles, aggravant la dépendance à la voiture individuelle et chère en réseaux et services. Vers Ferré (Sainte-Anne/Le Marin).

Problème d’urbanisation diffuse, consommatrice d’espaces naturels et agricoles, aggravant la dépendance à la voiture individuelle et chère en réseaux et services. Vers Ferré (Sainte-Anne/Le Marin).

Problème d’urbanisation consommatrice d’espaces agricoles et naturels. Disparition des coupures d’urbanisation, dégradation du paysage, aggravation de la dépendance à la voiture, coût élevé des réseaux et services. Entre Rivière Salée et Trois Rivières (Petit Céron).

Remontée de l’urbanisation diffuse sur les pentes de Rivière-Pilote.

Urbanisation diffuse et consommation de l’espace. Vers Baie des Mulets, RN 6.

1.2. Une privatisation des paysages littoraux

Evolution de l’urbanisation du Marin entre 1951 et 2004. Outre le problème de l’urbanisation linéaire au fil de la route, l’évolution montre une artificialisation et une privatisation du littoral.

Evolution de l’urbanisation du Marin entre 1951 et 2004. Outre le problème de l’urbanisation linéaire au fil de la route, l’évolution montre une artificialisation et une privatisation du littoral.

Evolution de l’urbanisation du Marin entre 1951 et 2004. Outre le problème de l’urbanisation linéaire au fil de la route, l’évolution montre une artificialisation et une privatisation du littoral.

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Problème d’urbanisation sur une pointe littorale : artificialisation et privatisation. Le Vauclin. Vue aérienne. Copyright photo Luc Schroll.

Urbanisation de la Pointe du Bout. Les choix d’urbanisation doivent être attentivement pensés par rapport au paysage, y compris depuis le littoral opposé (ici Fort-de-France), la mer (navette, bateaux) et le rivage (plages).

Problème d’urbanisation sur la pointe Châteaugué (Le Lorrain).

La pointe Hyacinthe : urbanisée et donc à la fois privatisée et très visible dans le paysage.

Urbanisation sur une pointe, Le Lorrain.

1.3. Un débordement des sites bâtis

Case  -Pilote vers 1910 et aujourd’hui

En 1910, un bourg en bord de mer au fon de sa petite baie.

Aujourd’hui un débordement sur les pentes, les pointes littorales et les crêtes

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Une erreur ponctuelle d’implantation de maisons sur la pointe préservée qui ferme la baie. Un risque de colonisation progressive. Les Anses d’Arlet.

Problème de remontée d’urbanisation sur les pentes boisées de Mondésir. Le Marin.

Petite-Anse

Problème de ’débordement’ de site bâti, par urbanisation de la pente et de la crête. Anse-à-l’Ane

Le mitage des pentes de l’Anse-à-l’Ane, vu depuis Fort-de-France. Un débordement du site de l’anse, mal maîtrisé dans l’espace et dans le temps.

Le débordement du site de l’Anse-à-l’Ane par l’urbanisation. Vue depuis le ponton de la plage.

Le Vauclin, débordement de l’urbanisation jusqu’en crête.

Problème de remontée d’urbanisation sur la pointe Banane (quartier de Pointe Savane, dévalorisant le paysage vierge de la pointe et fragilisant la transition entre baie du Galion et baie du Robert.

Problème de fragilisation de site bâti : horizon des pentes colonisées par les maisons nouvelles. Vue d’en bas (Anses d’Arlet)

Remontée d’urbanisation de Montgérald, vue depuis le morne Gommier.

Problème d’implantation d’urbanisation nouvelle en pied, sur pente et en crête, au bord de la RN1. Le Marin.

Urbanisation conquérante, colonisant les pentes qui font l’horizon de la ville. Le Vauclin.

Problème de ’débordement’ d’urbanisation de Petite Anse vers le col du Morne Jacqueline (autour de la RD 27).

Un problème de ’débordement’ de site bâti, colonisant la crête : remontée d’urbanisation de l’Anse-l’Etang, presqu’île de la Caravelle.

Problème d’urbanisation désordonnée et hétéroclite sur pente et en crête. Le Carbet.

1.4. Une dilution des centralités et de l’identité des bourgs

« Avant, il y avait des ruptures franches entre la ville et la campagne, comme des respirations. Aujourd’hui, les villes se rejoignent et se mélangent. »

Guy Villeronce, poète – La Mouïna n° 5, CAUE juin 2009.

Problème d’urbanisation linéaire, arrivée sur le Lamentin, vers Grand Case, RD 3.

1.5. Une banalisation des paysages urbains

« Les villes ont perdu un peu de leur charme avec la construction de blocs de béton dans les années 60-70. Certes, cela répondait à la migration vers la ville, mais il n’y a pas eu de réflexion. »

Guy Villeronce, poète – La Mouïna n° 5, CAUE juin 2009.

Problème d’urbanisation linéaire, arrivée sur le Lamentin, vers Grand Case, RD 3.

Des centralités à requalifier pour redevenir attractives, problèmes d’architecture et d’espaces publics. Rivière Salée.

1.6. Une dégradation des paysages de la route

Problème d’urbanisation linéaire d’habitat : dépendance à la voiture individuelle, disparition des vues sur le grand paysage, affaiblissement de l’identité des bourgs, banalisation du paysage perçu et vécu, fragmentation des continuités biologiques. RD 8, Desmarinières.

Activités commerciales en bordure de l’A1, Fort-de-France

1.7. Une aggravation de la dépendance à la voiture

Parachutage d’immeubles dans les pentes, le François.

Problème de quartier nouveau isolé, monofonctionnel et déconnecté du centre bourg : risque de ségrégation spatiale et sociale (fond de la Rivière Blanche, Saint-Joseph).