2.4 La campagne habitée, de Morne Capot à Saint-Joseph

SITUATION CARACTÉRISTIQUES ENJEUX

Sur la façade atlantique, des paysages agricoles et habités originaux se déroulent à une altitude intermédiaire : en contrebas des forêts des pitons du Carbet et du Morne Jacob, et au-dessus des grandes cultures qui couvrent les plaines littorales. C’est le domaine de la petite propriété, où les cultures varient fréquemment, alternant bananeraies, champs de canne et cultures vivrières, dans une heureuse diversité. Environnées de vergers et jardins créoles où dominent les cocotiers, les arbres à pain et les bananiers, les maisons se disséminent volontiers dans les pentes. Les bourgs restent ainsi modestes, à l’exception de Gros-Morne et de Saint-Joseph, situées sur la RN4 qui relie Fort-de-France à la Trinité.

Communes concernées par cette unité de paysage

Le Lorrain
Le Marigot
Sainte-Marie
La Trinité
Le Robert
Saint-Joseph
Gros-Morne
Le Lamentin


Une « campagne » élégante, à la fois vallonnée, arborée et diversifiée

La campagne vallonnée par la Rivière du Galion, vue depuis les environs de Morne Poirier (hauteurs de La Trinité).

Une campagne arborée grâce aux jardins et vergers créoles qui accompagnent les cases, et grâce aux haies et bosquets en limites d’un parcellaire plus petit et complexe que celui des grandes propriétés littorales. Vers Dominante, hauteurs du Marigot.

Les cultures et les pâtures, qui s’organisent précisément par rapport à la pente et à l’exposition du vallon, dessinant un paysage soigneusement composé et de qualité. Vers Bois Lézards (Gros Morne).

Vers l’amont, au contact de la forêt, les pâturages prennent davantage d’importance et composent des paysages de qualité, valorisés par le bocage des limites de parcelles.

Un habitat dispersé, volontiers environné de végétation

Cases et jardins imbriqués au-dessus de Bois Lézards

La présence des jardins et vergers créoles valorise le paysage habité diffus et maintient les cases dans une relative discrétion dans le paysage.

Jardin créole et case

Des vues lointaines sur les pentes cultivées, le littoral et la montagne

Une vallée ample et profonde, composant un paysage particulier : la Rivière du Lorrain

La profonde entaille de la rivière du Lorrain

Des centres bourgs modestes

Des pôles de vie précieux mais dévalorisés par l’envahissement des voitures au détriment du confort et de l’agrément piétonnier des espaces publics. Centre de Gros Morne.

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Les centres bourgs

 : confortement et intensification des centralités, réhabilitations architecturales, requalification des espaces publics au bénéfice des piétons, enterrement des réseaux aériens

Centre-ville de Gros-Morne, marqué par le béton des maisons et des soutènements

Problème d’enseignes, antennes et clim en débord de façades. Gros-Morne.

Des requalifications architecturales et paysagères nécessaires pour contribuer à rendre les centres bourgs attractifs. Saint-Joseph.

Exemple de micro-centralité à conforter en confortant l’habitat et revalorisant l’espace public de la route au bénéfice des piétons. Vers Bon Air, Morne-des-Esses.

Cas de rue principale peu avenante pour conforter la vie locale. Dominante (hauteurs du Marigot).

Des espaces de vie insuffisamment aménagés au bénéfice des piétons, de la vie locale et des courtes distances. Vers Morne-des-Esses.

Des espaces réduits pour les piétons. Morne-des-Esses.

Les espaces agricoles :

protection contre l’urbanisation diffuse

Elégants vallonnements cultivés vers Bois Lézards (commune de Gros-Morne) : des paysages agricoles à identifier et à préserver de l’urbanisation diffuse.

Exemple d’espaces agricoles à identifier et à préserver. Vers Dominante (hauteurs du Marigot).

Les bords de routes :

protection contre l’urbanisation linéaire, préservation et mise en valeur des vues

Des jolies routes sinueuses, mais une urbanisation linéaire continue, qui tend à faire « disparaître » le paysage, les coupures d’urbanisation et les espaces de respiration. Vers Morne-des-Esses.

Problème de densification de l’urbanisation en bord de route, qui déqualifie le paysage en faisant disparaître l’écrin végétal des jardins et vergers créoles. Vers Gros Morne.

La vallée du Lorrain, les rivières :

préservation contre l’urbanisation, valorisation par l’aménagement de points de vue et de cheminements, préservation de la continuité naturelle et paysagère de la rivière du Lorrain, depuis le littoral jusqu’aux hauteurs.

Des canyons profonds sauvagement entaillés dans les pentes… et des collines rondes modelées en souplesse par les eaux.

Les vues : identification, préservation et mise en valeur

La presqu’île de la Caravelle, vue dominante prise depuis Vert Pré

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