4.1 La côte des Anses-d’Arlet

SITUATION CARACTÉRISTIQUES ENJEUX

Tournées vers l’ouest et plongeant dans la mer caraïbe, les pentes boisées des Anses d’Arlet dessinent des caps successifs qui séparent des anses bien profondes et généreuses. Au fond de chacune se sont développés des villages de pêcheurs, devenus aujourd’hui aussi des stations balnéaires grâce à la qualité des sites et des plages offerts par chacun. La pression d’urbanisation se lit aujourd’hui dans les pentes et autour de la RD 7 qui relie les villages de Grande Anse, des Anses d’Arlet et de Petite Anse.

Communes concernées par cette unité de paysage

Les Anses-d’Arlet


Des reliefs boisés élégants plongeant dans la mer

La presqu’île du sud-ouest, vue dominante sur les pentes boisées de végétation mésophile

Les reliefs souples du Cap Salomon, vus depuis la plage de Grande Anse.

Petite-Anse

La belle silhouette en dôme boisé du Morne Genty, entre les Anses d’Arlet et Petite Anse.

Une forêt mésophile qui couvre les pentes

Forêt mésophile couvrant les pentes d’un morne, dans les hauteurs de l’Anse Dufour. Elle correspond souvent à d’anciens lieux d’habitation, avec des espèces introduites, notamment des arbres fruitiers : pommes d’eau, cacaoyers, manguiers, arbres à pain, prunes mombin, samanas, acomat-hêtre, bambous, …

Avec des défrichements plus marqués apparaissent également des taillis arbustifs (goyavier, bigarradier, herbe-côtelette, bélangère-bâtard, …) et, là où le pâturage exerce sa pression, des ouvertures se créent en prairies moyennement humides, où des arbrisseaux se mêlent aux graminées, comme le dartrier, le bois-anisette, le mimosa pudica, l’herbe savane, la queue de renard, …

Une forêt plus basse et plus sèche au fur et à mesure que l’on descend vers le littoral.

Les anses : une succession de villages de pêcheurs occupant des sites de très grande qualité, cadrés par chacun par un écrin de pentes boisées

L’Anse Noire et sa plage de sable basaltique, qui côtoie la plage de sable blanc de l’Anse Dufour.

L’Anse Dufour, un bâti qui reste modeste, adapté à la sensibilité paysagère du site

La plage de Grande Anse et l’avancée en mer de la pointe Lézarde.

Le bel horizon offert par la silhouette du Morne Larcher à Petite Anse

Des villes grimpant à l’assaut des pentes… et des villages de pêcheurs blottis dans des baies.

Une ambiance douce et de qualité grâce à la moindre pression de la circulation et de l’urbanisation

Cheminement piéton à l’Anse Dufour

Bois, couleur, ombrage végétal et sable, des aménagements touristiques légers adaptés à l’ambiance douce des anses. Plage de Grande Anse.

Une activité de pêche qui contribue à la valeur économique mais aussi touristique de la côte

Importance de la pêche pour animer et valoriser le littoral. Ici à l’Anse Dufour

Une pression d’urbanisation dans des sites particulièrement sensibles

Les Anses d’Arlet : exemple de village de pêcheurs, niché dans sa baie

Problème de fragilisation de site bâti : horizon des pentes colonisées par les maisons nouvelles. Vue d’en bas (Anses d’Arlet)

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L’urbanisation

préservation des pentes boisées qui font l’écrin des villages, et en particulier protection stricte des pointes, des crêtes et des coupures d’urbanisation

Début de fragilisation des pentes boisées du Cap Salomon par l’urbanisation. Grande Anse.

Une erreur ponctuelle d’implantation de maisons sur la pointe préservée qui ferme la baie. Un risque de colonisation progressive. Les Anses d’Arlet.

Remontée d’urbanisation sur les pentes, bien perceptible depuis le cœur de village. Les Anses d’Arlet.

Une remontée problématique de l’urbanisation jusqu’en crête, petite Anse.

Une intensification légère des centres plutôt qu’une diffusion du bâti dans les pentes : un potentiel à étudier, dans le cadre des dispositions de la loi Littoral.

Les coupures d’urbanisation

identification et protection contre l’urbanisation, notamment au fil de la route (RD 7)

Fragilisation de la coupure d’urbanisation Grande Anse/les Anses d’Arlet par l’urbanisation linéaire au fil de la RD 7 et par les aménagements routiers banalisants.

Problème d’urbanisation diffuse et linéaire en sortie de Petite Anse (Pointe Maurice).

Les points de vue

aménagement et gestion d’ouvertures, depuis les sommets des mornes et depuis la RD 7.

Le sommet du Morne Bigot n’offre aucun point de vue, présentant même une image peu avenante.

Cas de point de vue sur la mer à revaloriser, RD 7 arrivée sur Grande Anse

Les bords de mer urbains

aménagement dans des dispositions douces

Un paysage de bord de mer à valoriser : Petite Anse.

Cas d’aménagement littoral un peu sec et dur : remblai sur la plage, sol minéral, absence de végétal. Les Anses d’Arlet.

Des aménagements doux, qui doivent donner priorité aux piétons. Ici problème de vacanciers marchant sur la route, sans circulation piétonne, sans ombrage et en plein virage. Grande Anse.

Des plages de sable blanc alanguies à l’ombre des cocotiers… et d’autres de sables noirs prises entre des caps rocheux.

Accès piétonnier à l’Anse Noire

Placette piétonne à l’Anse Dufour

Exemple intéressant d’aménagement urbain doux, adapté au littoral, à l’Anse Dufour

Les entrées des villages

 : valorisation paysagère

Entrée à valoriser. Les Anses d’Arlet.

Débouché sur le bord de mer peu valorisant. Les Anses d’Arlet.

Les rivières dans les villages

 : revalorisation paysagère et écologique des rives,

Un bord de rivière à réhabiliter, Grande Anse.

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