Des paysages de l’eau fragiles

Un beau paysage de rivière rare sur le littoral : la rivière du Carbet

Des bords de l’eau à requalifier dans des dispositions urbaines (promenade, ombrage, …), au bénéfice des habitants.

Remblai sauvage dans la mangrove du Lamentin

Eau rouge turbide au fond de la baie du Galion, après une pluie

Les paysages liés à l’eau, qu’elle soit douce, salée ou saumâtre, apparaissent fragiles : les zones humides, biologiquement précieuses, sont rares. Les mangroves sont victimes de remblaiement et tendent à disparaître malgré leur rôle connu de protection mécanique des côtes, de filtre et de réservoir de biodiversité   animale. Les rivages perdent de leur limpidité par l’excès de matériaux solides arrivant à la mer, à cause des mauvaises pratiques culturales, des carrières de granulats, des nombreux travaux de terrassement sur les côtes, de l’urbanisation, de l’imperméabilisation des sols, de la destruction des mangroves ; les principales baies s’envasent (baie de Fort-de-France, baie du Marin, baie du Robert, baie du Trésor...). Quant aux récifs, ils s’altèrent partout par l’affaiblissement de l’éclairement lié à l’augmentation de la turbidité des eaux. (source SDAGE). L’affaiblissement de l’attractivité de l’eau est aussi lié à sa pollution : pesticides (dont le chlordécone), matières organiques liées aux distilleries et aux stations d’épuration –surtout dans le sud où les débits sont faibles -, nitrates dans les zones d’agriculture intensive du nord-est, matières phosphorées dans les zones urbaines denses de Fort-de-France.

Enfin les aménagements tendent à « durcir » les rivières et à transformer leur magnifique présence naturelle en des lieux de relégation sans âme, sortes de caniveaux géants.