Risques et problèmes

2.1. Un durcissement de l’architecture

« On nous présente la case   comme un habitat sommaire (…) On a dévalorisé ce style d’habitat qui pour moi est tout sauf sommaire. (…) On a assisté à un phénomène de « durcification » de l’habitat. On a rasé ce qui restait de l’habitat traditionnel pour reconstruire »

Vincent Huygues-Belrose, historien – La Mouïna n° 6, CAUE décembre 2009

L’habitat jusqu’au milieu du XXe siècle : du bois, de la paille, du torchis, de la terres cuite et crue, des gaulettes, des essentes (écailles de bois). Des matériaux souvent fragiles et des conditions sanitaires difficiles, mais un paysage habité globalement doux grâce à l’usage de matériaux naturels et à l’imbrication de la végétation avec le bâti.

Des requalifications architecturales nécessaires après une période de ’durcissement’ de l’architecture engagée à partir des années 1950 -1960 avec le béton, le fibrociment et le parpaing. Le Lorrain.

2.2. Une certaine perte de la couleur

Problème d’opération trop uniformément blanche, qui lui donne un aspect massif, fortement présente dans le paysage. Le Vauclin.

Deux formes d’urbanisation au même endroit (Tartane), où la couleur a des incidences très différentes sur le paysage   littoral.

1/ Urbanisation trop uniformément blanche, donnant un caractère trop massif au bâti, qui prend un caractère trop présent dans le paysage littoral ;

2/ Bâti plus fragmenté par le végétal et plus coloré, qui atténue sa présence dans le paysage (malgré une urbanisation jusqu’en crête).

2.3. Une raréfaction du végétal urbain

Berges végétales au bord de la Rivière Madame, début XXe siècle. Une douceur aujourd’hui disparue

Fort-de-France, vue dominante au début du XXe siècle : une imbrication du végétal avec le bâti

Problème d’espaces minéralisés collés aux façades, sans végétal. Beauséjour, La Trinité.

Problème d’espaces minéralisés (voie, clôtures, murs de soutènement) sans végétal. Une image dure pour le paysage habité. Morne-des-Esses.

2.4. Une inadaptation des volumes bâtis et une pauvreté des formes architecturales

La Trinité vers 1910 et aujourd’hui. Irruption de volumes bâtis hors d’échelle, sans transition avec le bâti existant. Fragilisation du paysage  , disparition de vues.

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Problème de volumes bâtis hors d’échelle vis-à-vis du bâti préexistant et des pentes. Beauséjour, La Trinité.

Des volumes et des formes bâtis pas toujours adaptés au contexte. La Trinité.

Problème de rupture d’échelle excessive entre bâti individuel et bâti collectif. Anse Cosmy, La Trinité.

Une masse bâtie excessive liée à la répétitivité des formes architecturales. Anse du Diamant.

Problème de volumes répétitifs, de couleurs trop uniformément blanche et d’absence de végétal. Vers Trois-Rivières.

Trois séquences de volumes répétés, qui s’imposent à l’excès dans le paysage. Sainte-Luce.

Problème d’architecture répétitive et clonée, qui ne donne pas de sens pour le paysage habité. Le Robert.

Problème d’architecture répétitive et clonée, qui ne donne pas de sens pour le paysage habité. Fort-de-France, Cité Dillon.

Problème d’architecture répétitive, Le François.

Problème d’architecture répétitive et clonée, Le Vauclin.

Problème d’architecture clonée, sans grâce. Anse-à-l’Ane.

Problème d’architecture massive, répétitive et systématique, qui s’impose excessivement dans le paysage. Schoelcher.

Deux façons de construire dans la pente, aux conséquences paysagères radicalement contrastées (Anse-à-l’Ane, vue depuis la plage) :

- en haut, maisons individuelles à l’architecture variée, accompagnées de végétal pour faire le ’liant’ ; inscription en douceur dans le site ;

- en bas, maisons clonées et sans végétal d’accompagnement, donnant un aspect massif et répétitif à l’opération d’ensemble.

Entrechoquement puissant entre habitat individuel et logements collectifs sur les pentes de Fort-de-France. Entrée de ville par la RN1.

2.5. Des implantations dans les pentes problématiques

Problème de terrassement violent pour l’implantation d’un collectif sur forte pente. Vers Duchêne, Le Robert.

Problème de terrassement violent dans le paysage, érosif et dangereux, pour une implantation de maison individuelle. Les Trois-Ilets.

Problème de mur de soutènement en écaille de béton disproportionné, coûteux et disgracieux. Le Carbet.

2.6. Un durcissement de clôtures privatives peu avenantes

Problème de terrassement violent pour l’implantation d’un collectif sur forte pente. Vers Duchêne, Le Robert.

Problème de terrassement violent dans le paysage, érosif et dangereux, pour une implantation de maison individuelle. Les Trois-Ilets.

Problème de mur de soutènement en écaille de béton disproportionné, coûteux et disgracieux. Le Carbet.

Problème de clôture industrielle peu avenante en centre-ville de Fort-de-France.

Problème de linéaire de clôtures peu avenantes et trop exclusivement minérales au François.

Effet négatif des clôtures et murs béton dans le paysage habité. Tivoli, Fort-de-France.

Une clôture excessivement défensive et peu avenante dans le paysage habité du quartier. Fort-de-France.

2.7. Une dévalorisation par des points noirs architecturaux

Problème de terrassement violent pour l’implantation d’un collectif sur forte pente. Vers Duchêne, Le Robert.

Problème de terrassement violent dans le paysage, érosif et dangereux, pour une implantation de maison individuelle. Les Trois-Ilets.

Problème de mur de soutènement en écaille de béton disproportionné, coûteux et disgracieux. Le Carbet.

Friche touristique, Pointe du Bout.

Problème de bâti abandonné en centre-bourg, Le Marigot.

Logements sociaux non encore réhabilités, Le François.

Bâtiment point noir, Rivière-Pilote.

Bâtiment mal positionné au débouché de la route sur le littoral. Le Marin.

Des requalifications architecturales et paysagères nécessaires pour contribuer à rendre les centres bourgs attractifs. Saint-Joseph.

Point noir architectural massif sur la route d’accès au sacré-cœur de Balata.

Bâtiment en pignon aveugle plaqué de publicités qui dénature la perspective d’entrée de ville sur l’église. Rivière-Pilote.

Bâtiment massif peu avenant, avenue Pasteur, Fort-de-France.

L’absence de maîtrise architecturale génère des bâtiments points noirs. Fort-de-France.

2.8. Une fragilité du patrimoine bâti

Patrimoine bâti en ruine, Le Coin.

Problème d’enseignes, antennes et clim en débord de façades. Gros-Morne.

Espaces trop routiers et minéralisés autour du sacré-cœur de Balata, peu avenants.

Des aménagements qui restent excessivement minéraux et routiers, sans végétal ni ombrage au bénéfice des piétons. Basse-Pointe.

Des espaces publics insuffisamment qualifiés, trop routiers. Centre du François.

Problème de stationnement sans ombrage. Le Robert.

Problème d’espaces minéralisés et dilatés. Le François.

Dureté des espaces publics offerts dans une opération neuve, absence d’arbres. Le Vauclin.

Problème de perspective sur la mer encombrée par des implantations de kiosques, panneaux et mobilier. Les Anses d’Arlet.

2.10. Une surminéralisation des espaces publics

La rue principale de Trois-Ilets, vue vers 1910 et vue aujourd’hui.

La rue principale de Trois-Ilets, vue vers 1910 et vue aujourd’hui.

Le végétal accompagnant les cases privatives a disparu, sans être remplacé sur l’espace public. Par ailleurs l’élargissement nécessaire de la voie a obligé à gauche à la soutenir par un mur. Le dénivelé, protégé par une rambarde, rend le fonctionnement piéton plus dur.

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