Quelques chiffres et données

Évolution de l’urbanisation de la Trinité, entre 1951 et 2004. En 1951, le village de la Trinité s’allonge sur le littoral.

En 1988, l’urbanisation littorale s’est encore allongée, en même temps que le centre s’est conforté. L’urbanisation diffuse conquiert les pentes. L’entrée de la presqu’île de la Caravelle est également en voie d’urbanisation.

En 2004, l’urbanisation littorale s’est poursuivie, l’urbanisation diffuse dans les pentes aussi, ainsi que l’urbanisation de la presqu’île. En revanche le centre bourg de la Trinité ne s’est pas développé.

Cliquez pour avancer

Evolution de l’urbanisation du Vauclin entre 1951 et 2004. En 1951, le bourg s’allonge perpendiculairement au trait de côte.

En 1988, le centre-bourg est conforté, mais deux extensions en lotissements éclatent sa structure, notamment sur la pointe de l’autre côté de la baie, et sur les pentes vers l’intérieur des terres.

En 2004 apparaît l’urbanisation d’un quartier d’immeubles collectifs au nord, isolé dans les cultures, déconnecté du centre.

Cliquez pour avancer

Saint-Pierre avant et après l’éruption de 1902.

La destruction de Saint-Pierre par l’éruption de 1902 a profondément bouleversé l’organisation urbaine de la Martinique, favorisant une concentration problématique sur Fort-de-France.

Le centre de Fort-de-France et les extensions d’urbanisation sur les pentes alentours. Vue aérienne. Copyright photo Fred Geiger.

Morne  -Rouge, avant l’éruption de 1902 et aujourd’hui.

Malgré sa destruction en 1902, Morne-Rouge s’est reconstruit au même emplacement et s’est agrandi.

Cliquez pour avancer

Fort-de-France : 1940-1970 : +132 % de population

43 000 habitants en 1942
54 000 habitants en 1954
85 000 habitants en 1961
99 000 habitants en 1967

Agglomération Foyalaise :

90 000 habitants en 1954
150 000 habitants en 1974
165 000 habitants en 1999
« L’urbanisation s’est constamment développée à la Martinique durant ces trente dernières années. Si entre 1960 et 1970, de nombreux quartiers spontanés se sont développés dans les franges urbaines ou littorales de Fort de France ou de communes limitrophes - édifiés par les nombreuses personnes qui fuyaient les campagnes - on observe durant la même période un phénomène qui va aller en s’amplifiant jusqu’à nos jours. De nombreux lotissements vont en effet être réalisés, souvent sur d’anciens terrains agricoles, classés en zone d’urbanisation future dans les POS. D’abord créés dans la proche périphérie de Fort-de-France, puis dans les communes limitrophes, ils se sont développés dans des communes de plus en plus éloignées, bordant les axes routiers structurants… De nombreuses terres situées sur les « cinquante pas », souvent exposées à la houle cyclonique sinon aux raz-de-marée, ont aussi été urbanisées de manière an­archique, généralement sans autorisations. On y trouve des constructions qui vont de l’habitat précaire à la villa de très haut standing, édifiée souvent sans permis de construire, parfois en créant des terrains sur la mer. De nombreux centres urbains se sont ainsi vidés de leur population, au profit de ces nouvelles zones d’habitat.
Les différentes lois de défiscalisation, dont la première date de 1986, ont induit une transformation radicale de l’urbanisation à la Martinique. De nombreuses zones d’habitat ont ainsi été créées sous la forme de lotisse­ments ou d’immeubles collectifs, ou encore d’opérations groupées souvent situées en dehors des centres urbains, parfois en pleine campagne. Ce sont principalement les régions du Centre et du Sud de l’île et la côte Nord Atlan­tique, irriguées par les axes principaux que sont les RN 1, RN 2 et RN 510, qui ont été victimes de cette situation. Ces lois, en boostant la construction de logements, ont aug­menté les besoins en foncier, alors que la mise en place des Plans de Prévision des Risques naturels a fait que de nombreux terrains sont devenus inconstructibles. Cette situation a engendré une forte spéculation foncière, fai­sant flamber le prix des terrains. Ce qui a entraîné une diminution considérable de la production de logements sociaux au profit de logements intermédiaires ou de standing dont la majorité est difficile d’accès aux Mar­tiniquais ».

P. Volny-Anne, architecte, CAUE,La Mouïna n° 6 Décembre 2009

De 1999 à 2006, la population Martiniquaise a augmenté de 4% (comme la moyenne nationale), les logements ont augmenté de plus de 14% (moins de 7% à l’échelle nationale). (Source Profil environnemental DIREN 2008).

La part des maisons en 2005 est supérieure de 11,5 points en Martinique par rapport à la métropole et représente plus des deux tiers des résidences principales. Depuis 1999, cette part s’est accrue de plus de quatre points alors qu’elle est restée stable dans l’hexagone (source : Profil environnemental, DIREN 2008).

L’enquête TERUTI réalisée par le Ministère de l’agriculture fait état d’une augmentation de presque 2% de la part des zones artificialisées entre 1997 et 2003. Elles représentent en 2006 environ 14 500 ha, soit un peu plus de 13% du territoire Martiniquais (source : profil environnemental DIREN 2008).