Pistes d’actions et exemples

1. Développer des transports en communs efficaces et confortables

« Il faut signaler l’existence, appuyée sur de très anciennes traditions, de transports par navettes maritimes dans la baie de Fort-de-France pour relier Foyal aux Trois Îlets, puis les Anses d’Arlet et Sainte-Anne. Ces liaisons sont efficaces, rapides, régulières et bénéficient d’une excellente image : près de 900 000 passagers les empruntent chaque année entre Foyal et les Trois Îlets dont les deux tiers sont des Martiniquais avec 60% de ces déplacements entre domicile et travail. »

Laurent Charré, Albert Flagie, « les tendances de l’urbanisation en Martinique, DDE mai 2001)

Transports alternatifs à la voiture individuelle : l’exemple positif des batobus (navettes maritimes) à travers la baie de Fort-de-France.

Transports alternatifs à la voiture individuelle : l’exemple positif des batobus (navettes maritimes) à travers la baie de Fort-de-France.

2. Redonner la ville au piéton et transports en commun, promouvoir la ville des courtes distances

« Actuellement, 2/3 des foyers possèdent au moins une voiture. Cela représente la liberté, la possession de quelque chose qui s’apparente au fétichisme, au point de croire que l’on est important ! Comment amener le Martiniquais à se défaire, sur une courte distance, de sa voiture ?

Pour gagner le pari du tramway, il faut que les décideurs donnent rapidement une âme à cet investissement. C’est une vraie conduite de projet qui devrait comporter dès l’ouverture de ce chantier : un volet technique, un volet sociologique, un volet psychologique, un volet environnemental. Seul le volet technique a fait l’objet d’une attention particulière. Ce projet est présenté comme un vrai projet de développement durable. Cependant notre approche maladive à ne circonscrire le développement durable qu’à l’environnement enlève à ce chantier son caractère exemplaire en la matière. »

Danielle Laport, sociologue – La Mouïna n° 6, CAUE, décembre 2009

Des piétons qui ne demandent qu’à mieux vivre la ville. Ici la rue de la République piétonnisée à Fort-de-France.

Un exemple intéressant de rue réaménagée pour réduire la place de la voiture au bénéfice des piétons (rue Moreau de Jones, espace Perrinon, Fort-de-France).

Un modeste mais précieux passage piéton en ville (passage des Canéficiers, Fort-de-France)

Un exemple intéressant d’espace public réservé aux piétons : placettes, circulations, franchissement de l’eau. Anse Dufour.

Un exemple intéressant d’espace public réservé aux piétons : placettes, circulations, franchissement de l’eau. Anse Dufour.

Un exemple intéressant d’espace public réservé aux piétons : placettes, circulations, franchissement de l’eau. Anse Dufour.

Exemple de requalification d’espace public, Anse du Diamant.

Saint-Pierre centre : un bord de mer récemment remis en valeur au bénéfice des espaces piétonniers

Une passerelle piétonne qui a le mérite d’exister pour relier deux quartiers de part et d’autre de la rivière Lézarde (quartiers Ressources/quartier Place d’Armes, Le Lamentin).

Des passages piétons qui ont le mérite d’exister et qui peuvent faire l’objet d’aménagement pour les rendre plus attractifs. Fort-de-France.

Exemple d’espace public simple et enherbé à Fond Capot.

Cas d’une ouverture visuelle à identifier, préserver et revaloriser. Vue sur la mer et Fort-de-France depuis l’avenue Pasteur.

3. Requalifier les routes en ville dans des dispositions urbaines

Un exemple d’avenue requalifiée : trottoirs et ombrage. Entrée de La Trinité.

Un exemple intéressant d’avenue plantée : avenue de la Liberté, Le Lamentin.

4. Identifier et préserver les routes-paysage  

Un exemple d’avenue requalifiée : trottoirs et ombrage. Entrée de La Trinité.

Un exemple intéressant d’avenue plantée : avenue de la Liberté, Le Lamentin.

Un bel exemple de route-paysage : la RD 2 sur la presqu’île de la Caravelle, ouvrant ici des vues sur la baie du Galion.

Les routes-paysage : des routes ouvertes sur le paysage et gardant un gabarit réduit qui limite les vitesses et préserve les abords. Exemple sur la presqu’île de la Caravelle.

Un exemple de route-paysage, vers La Cocotte, Ducos.

Un exemple de vue à identifier et à préserver : ouverture sur la Pelée depuis la route de la Trace.

Une ouverture visuelle intéressante sur Ducos, vue depuis la route nationale. A identifier et à préserver, ce qui suppose l’inconstructibilité des abords de la route.

Un passage spectaculaire de la route à valoriser : sur une échine étroite de crête, ouvrant des vues de part et d’autre. Vert-Pré, Chère Epice.

Cas de point de vue à valoriser. Vers Duchêne, Le Robert.

Un exemple intéressant de distance préservée entre la route et l’urbanisation : mise en valeur de la silhouette urbaine compacte du Lamentin vue depuis la RN 1.

5. Planter les routes, réduire leurs emprises visuelles

Un bon exemple de route plantée, ici avec un alignement de flamboyants. Route de Trois-Ilets.

Un bon exemple de route plantée. RN4 vers Saint-Joseph.

Un bon exemple de carrefour planté (carrefour de la route de Trois-Ilets).

Exemple de route plantée. RD 21, Basse-Pointe.

Exemple de route plantée. Pointe Cerisier, Le François.

Un même talus à quelques mètres de distance, avec des choix d’aménagements différents qui génèrent des paysages radicalement opposés (Gros-Morne  ) :

1/ Talus réaménagé par des caissons béton. Aspect sec et pauvre, paysage banalisé.

2/ Talus planté, aspect valorisant du paysage de la route.

Un bon accompagnement végétal de la route en secteur habité diffus. RD 15 vers Morne-des-Esses.

Bon exemple de talus végétal en secteur habité. Morne-des-Olives, Saint-Joseph.

6. Réduire les points noirs des paysages routiers : panneaux et enseignes publicitaires, carcasses de voitures

Au début des années 2000, la Région a décidé d’assurer la maîtrise d’ouvrage pour la mise en place d’une filière d’élimination des carcasses de voitures (VHU : véhicules hors d’usages). En 5 ans, malgré toutes les difficultés (difficultés financières, difficulté de stockage en attendant l’exportation par bateau des carcasses compactées -seulement deux fois par an-), 9 000 VHU ont été éliminés. (chiffres profil environnemental DIREN 2008).