6.2 Les Salines

SITUATION CARACTÉRISTIQUES ENJEUX

La presqu’île de Sainte-Anne marque l’extrémité sud de la Martinique. Les formations volcaniques plus anciennes, plus érodées, présentent des reliefs de mornes adoucis, boisés par une végétation sèche, entre lesquels s’étendent généreusement de lumineuses savanes pâturées. Epargnée par l’urbanisation grâce à l’absence de route autre que la RD 9, qui s’achève en cul-de-sac sur la très belle plage des Salines, le sud de la presqu’île offre de magnifiques paysages naturels, mêlant de façon contrastée les milieux secs et les zones humides, le tout baignant sous une puissante luminosité. Seul le bourg de Sainte-Anne a pris place, tourné sur l’entrée du cul-de-sac du Marin et préservant son échelle de village malgré la pression d’urbanisation touristique et résidentielle, dont on lit les traces autour autour de la RD 9.

Communes concernées par cette unité de paysage

Sainte-Anne


Un moutonnement doux de mornes boisés et de plaines pâturées, offrant des paysages secs, lumineux et généreusement ouverts

La presqu’île de Sainte-Anne, vue depuis le morne Gommier.

Plaine pâturée et mornes coiffés de boisements autour de Sainte-Anne (Domaine de Belfond).

Un littoral préservé par la rareté des routes

La RD 9, une desserte en cul-de-sac qui préserve la presqu’île du trafic de transit et qui met en scène les grands espaces naturels du sud.

Des paysages naturels littoraux particulièrement remarquables et variés

Les vastes étendues ouvertes et lumineuses de zones humides et de zones sèches : paysage de l’extrême sud de la Martinique. Ici avec le morne des Pétrifications à l’horizon.

L’une des particularités de la presqu’île de Sainte-Anne est d’offrir des milieux secs côtoyant des zones humides. Ici une mangrove côtoyant une savane à cactées, à l’anse à Prunes.

Mornes de la presqu’île de Sainte-Anne

Mangrove dans l’étang des Salines

Les Salines, une lagune d’eau saumâtre mise en valeur grâce aux platelages et observatoires à oiseaux (Conservatoire du Littoral)

Des montagnes ruisselantes de forêts humides nimbées dans les nuages… et des quasi-déserts de sable écrasés de soleil.

A la pointe d’Enfer, ce rocher basaltique surmonté d’une couche calcaire témoigne de l’ancienneté des sols volcaniques de la presqu’île de Sainte-Anne, ancien volcan érodé, par endroits encore recouvert de dépôts marins calcaires.

Sous-bois de forêt sèche à gommier rouge (Bursera simaruba), forêt littorale de l’extrême sud (anse l’Ecluse).

De belles plages sauvages et préservées, dont la plage des Salines, l’une des plus réputées de Martinique

La plage de l’Anse Meunier, bordée de forêt littorale, sauvage et naturelle grâce à l’absence d’urbanisation.

La plage de l’anse à Prunes et l’îlet Cabrits.

La plage de l’anse Trabaud, côté atlantique, davantage soumise au vent et aux vagues. A l’horizon à droite la pointe Baham.

La plage des Salines, grâce à son cadre naturel, à son sable clair, à ses proportions à la fois généreuses et cadrées, et à sa frange de cocotiers, est une des plages les plus appréciées de Martinique, qui fait la réputation touristique de l’île en matière de tourisme balnéaire.

Sainte-Anne, un bourg qui préserve son échelle de village côtier, cadré par les petits mornes boisés

Le centre de Sainte-Anne aux rues étroites, qui évite l’envahissement des voitures et rend le village plus agréable.

Le site de la plage, cadré par les petits mornes boisés qui font son écrin fragile.

La plage de Sainte-Anne, ouvrant de belles vues sur le morne Aca et la pointe Borgnesse.

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La RD 9 et ses abords

préservation de ses abords contre l’urbanisation linéaire, mise en scène de l’entrée dans la presqu’île du sud, préservation de la coupure d’urbanisation entre Sainte-Anne et le Marin.

Quartier nouveau au bord de la RD 9 à Sainte-Anne (Beauregard).

L’urbanisation nouvelle

maîtrise des implantations, préservation des petits mornes boisés qui cernent Sainte-Anne.

Les opérations de constructions nouvelles peuvent être très sensibles dans le paysage même lointain. Ici vue sur la côte de Sainte-Anne depuis Sainte-Luce, pointe Philippeau, à 6 kilomètres.

Les espaces naturels

poursuite des efforts de protection, de gestion et de mise en valeur raisonnée au bénéfice du public.

La zone humide rétro-littorale de l’Anse Meunier, aujourd’hui difficilement perceptible.

Les plages et le littoral

poursuite de l’accueil maîtrisé du public et de la gestion des milieux

Replantation de forêt littorale, anse à Prunes.

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