Les milieux et paysages végétaux des mi-pentes

La presqu’île du sud-ouest, vue dominante sur les pentes boisées de végétation mésophile

Entre 100 et 400 m d’altitude s’étend la série mésophile. Au nord comme au sud de la Martinique, on reste là à des altitudes largement défrichées, mises en cultures et habitées. Aussi la forêt moyennement humide n’existe-t-elle plus que ponctuellement : dans le Nord entre Le Prêcheur (Anse Céron) et Grand-Rivière, dans le centre à Case  -Pilote (Bois la Roche), au Robert (Bois du Pothau), à Saint-Esprit (Bois la Chaux) et dans le sud sur la montagne du Vauclin. Elle recèle de beaux arbres de plus de 30m de hauteur, mais, contrairement à la forêt dense humide, ceux-ci ne sont pas colonisés par les épiphytes et rarement par les lianes.

Les bois moyennement humides, transformés par l’homme, sont plus fréquents ; ils correspondent souvent à d’anciens lieux d’habitation  . Beaucoup d’espèces introduites s’y rencontrent, notamment des arbres fruitiers : pommes d’eau, cacaoyers, manguiers, arbres à pain, prunes mombin, samanas, acomat-hêtre, bambous, … Ces bois occupent de petites surfaces vers Gros-Morne   et Saint-Joseph, sur le plateau des Trois-Ilets jusqu’aux hauteurs des Anses d’Arlet, ainsi que le long de la trace Prêcheur/Grand’Rivière.

Avec des défrichements plus marqués apparaissent également des taillis arbustifs (goyavier, bigarradier, herbe-côtelette, bélangère-bâtard, …) et, là où le pâturage exerce sa pression, des ouvertures se créent en prairies moyennement humides, où des arbrisseaux se mêlent aux graminées, comme le dartrier, le bois-anisette, le mimosa pudica, l’herbe savane, la queue de renard, …