4 - La sur-présence des activités et énergies

Quelques chiffres et données Risques et problèmes Pistes d’actions et exemples

Evolution de l’urbanisation, entrée Est de Fort-de-France, entre 1951 et 2004

En 1951, l’urbanisation s’arrête au quartier Sainte-Thérèse, sans aller au-delà de la rivière Monsieur.

En 1988, outre l’urbanisation du grand ensemble de Dillon, les zones d’activités investissent les bords de la RN1 : ZI de Dillon, ZI de la Jambette, ZA des Mangles.

En 2004, les zones d’ »activités continuent à s’allonger sur l’A1/RN1 : on aperçoit à droite la ZI de la Lézarde. Les extensions d’activités mangent la mangrove.

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Activités :

Energie :

Consommation d’énergie :

Consommation énergétique finale de la Martinique :

en 1985 : 287 KTEP (milliers de tonnes d’équivalent pétrole)
en 2005 : 489 KTEP
soit une multiplication par 1,7 en 20 ans

Consommation des produits pétroliers routiers : X 1,5 en 20 ans, représente 60% de la consommation totale énergétique.

Augmentation de la consommation annuelle d’électricité : trois fois plus forte qu’en métropole (1,5% par an).

Production d’énergie : :

97,5% de l’approvisionnement énergétique de la Martinique provient des importations de produits pétroliers.
97% de l’électricité consommée en 2005 est produite à partir de fuel ou de gasoil.

Energie renouvelable :

UIOM Usine d’incinération des ordures ménagères depuis 2002.
Puissance électrique produite : 4 MW

Solaire photovoltaïque :

8 sites en 1995
1 900 sites en 2005 : 2,6 MWe

Eolien :

1ferme de 4 éoliennes sur le Vauclin : 1,1 MWe ;
100sites à potentiels éoliens identifiés dans l’atlas éolien

Hydraulique :

seulement 1 turbine de 10 kW à la distillerie Depaz (autoconsommation).

4.1. Une dévalorisation par des zones d’activités agressives et consommatrices d’espace

« Toute la question réside dans la nature des biens et services consommés. Les questions qu’il convient de se poser concernent le type de consommation et son impact pour le développement du territoire. Actuellement nous constatons que le contenu de notre consommation ne favorise pas un développement endogène. Il suffit de regarder le taux de couverture des échanges. La Martinique est un véritable réceptacle de produits conçus ailleurs. Nous pourrions nous satisfaire de cela si la qualité de notre cadre de vie ne se trouvait pas altérée par ce faible retour sur consommation. Nous assistons à l’émergence des temples de la consommation de produits venus d’ailleurs en lieu et place de lieu de production, lieu d’ingénierie. »

Danielle Laport, sociologue – La Mouïna n°6, CAUE décembre 2009

Une zone d’activités incongrue isolée en bord de route en secteur naturel de qualité (baie du Galion). ZAC du Bac.

Zone d’activités affichée depuis la route. RN 5 à Ducos.

Bâtiment d’activité isolé incongru dans le paysage de la RN 5, entre Rivière Salée et Ducos.

Problème d’activités collées à l’infrastructure, vue détaillée. ZA la Jambette, au bord de la RN 1.

Problème d’activités collées à la route, ZI La Lézarde, Le Lamentin.

Problème d’activités collées à la route, ZA Petite Cocotte, à Ducos.

Problème de bâtiment commercial s’imposant violemment dans le paysage (collé à la route et en surplomb). RN1, Fort-de-France.

Autre cas de bâtiment commercial s’imposant dans le paysage : collé à la route, terrassements à l’horizontale, talus et sols minéralisés. Le Lorrain.

Problème d’enseignes commerciales découpées dans le ciel, en dehors du volume architectural. A proscrire.

Problème d’architecture et d’enseignes d’activités (Schoelcher).

Un manque de maîtrise en matière d’architecture, d’enseignes et de couleurs. Le François, entrée de ville.

4.2. Un envahissement des réseaux aériens

Une ouverture sur la mer parasitée par les lignes aériennes. Fort-de-France.

Envahissement du ciel par les réseaux aériens. Trinité.

Bien qu’épargnés par les grands flux routiers, les centres bourgs apparaissent peu valorisés. Macouba.

Réseaux aériens envahissants, Ajoupa-Bouillon

Problème de réseaux aériens dans une rue du Vauclin.

Les réseaux aériens, tendus comme une toile d’araignée sur une rue du Lamentin.

Problème de réseau électrique aérien. Centre du François, rue Homère Clément.

4.3. Un développement des énergies renouvelables en cours

« Nous n’avons en réalité actuellement qu’entre 25 et 28 000 hectares de surfaces agricoles, dont une grande partie souffre des dégâts causés par le chlordécone, et dont une autre minorité est menacée de se transformer en fermes photovoltaïques. ( …) Quelles sont les réelles limites spatiales et juridiques de l’aménagement des espaces voués aux nouvelles énergies ? »

C. Plantin, CAUE, La Mouïna n° 6, décembre 2009

1. Requalifier les entrées de villes et zones d’activités

2. Promouvoir un développement énergétique peu consommateur d’espace

« On peut souligner (…) l’extraordinaire paradoxe qui fait tirer l’électricité, toute l’électricité nécessaire, de centrales thermiques, dans ces pays d’eaux bondissantes et vives ».

(Revert, La Martinique, 1949)

Un bon exemple de quartier d’activités accueillant des panneaux photovoltaïques sur toitures. Le Lamentin.