Côte Atlantique, côte Caraïbe : vent, pluie et variations des paysages littoraux

Alliée aux vents alizés, les variations de pluviométrie contribuent également aux variations des paysages de côtes. La côte au vent, côté est Atlantique, reçoit au Nord de la Caravelle plus de 2 m. de pluies annuelles, 1 m. 50 au Sud jusqu’à hauteur du Marin. La côte sous le Vent, côté ouest Caraïbe, (hormis les baies de Saint-Pierre et du Lamentin/Fort-de-France), est nettement plus sèche. Au Prêcheur, au Carbet, à Case  -Pilote il ne tombe que 1 m. 50 d’eau et même moins. Plus au Sud, vers l’Anse-du-Diamant et la Savane-des-Pétrifications s’observent les seuls minima de l’île inférieurs à 1 m.

Limite haute de l’urbanisation et de l’agriculture sur la côte Atlantique, vers 400 m d’altitude. Ici au-dessus de Gros-Morne

Les différences de climat entre est et ouest contribuent également à différencier les paysages des pentes : ainsi les pentes ouest, mieux protégées des vents alizés et moins soumises à la nébulosité grâce à l’effet de Foehn, reçoivent plus facilement des implantations humaines jusqu’à plus de 500 m d’altitude (560 m autour du Morne  -Vert). Sur le versant est, les dernières cases et cultures se rencontrent au plus haut à 400m d’altitude, cédant la place à la forêt. Avant les destructions opérées par la Pelée en 1902, cette différence était plus marquée, les pentes de Saint-Pierre, orientées à l’ouest, étant colonisées jusqu’à 800m d’altitude.

Végétation sculptée par le vent, entre La Trinité et Sainte-Marie

Au ras des flots comme au ras des cimes des mornes, la force du vent sculpte littéralement les arbres les plus exposés (anémomorphose), qui prennent des formes en drapeaux très caractéristiques, marquant localement le paysage   de leurs étranges silhouettes.