Engagés divers
Dès 1847, on tente l’introduction de Madériens, Européens insulaires et déjà tropicalisés : il en débarque 300 dont on ne sait où ils sont installés. En 1853, Assier et Desgrottes, propriétaires dans le Nord en demandent au gouverneur ; il en arrive encore 31 en 1856 avec quelques centaines d’Européens, essentiellement des Portugais.
Bien que beaucoup soient morts ou repartis, leur influence sur le paysage n’a sans doute pas été négligeable, car c’est sur eux que certains propriétaires progressistes comptaient pour introduire et vulgariser l’élevage du gros bétail et de nouvelles façons culturales - comme le labour à la charrue – que les créoles refusaient..
A partir de1849, des propriétaires tels Lepelletier Duclary vont recruter des engagés en France pour travailler leurs terres. Il en arrive ainsi 200 entre cette année et 1852. En 1859 encore, Pelet de Lautrec engage des ouvriers spécialisés pour son usine du Marin.
Déçus par l’immigration blanche, propriétaires et gouvernement se tournent vers la Chine dès 1856. Entre 1859 et 1862, on introduit 701 Chinois avec un contrat de 8 ans. Il en restait 430 en 1900 : 318 hommes, 17 femmes et 95 enfants. Ce déséquilibre des sexes entraîna un métissage important avec la population martiniquaise, mais ne marqua guère le paysage : plus aptes au commerce qu’à l’agriculture, les engagés chinois se replièrent rapidement sur les villes, surtout Fort-de-France et le Lamentin.
Toponymes : Le Chinois (Saint-Pierre), Col Yang Ting (Morne Rouge)