7 - L’évasion offerte par la mer, les îlets et les presqu’îles (Sainte-Anne, la Caravelle)

Les étendues sèches et lumineuses de la savane des Pétrifications, piquées de cactus. Un faux grand paysage, une impression d’espace, un ailleurs offert par la presqu’île de Sainte-Anne (dessin B. Folléa).
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L’imbrication de la terre et de la mer, vue du point de vue de Bois Soldat.
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Bateaux au large de Schoelcher
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Les grandes étendues préservées de la presqu’île de la Caravelle, vues depuis le phare.
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Les grandes étendues préservées de la presqu’île de Sainte-Anne, savane des Pétrifications.
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Si la Martinique ne constitue pas par elle-même un archipel, contrairement à la Guadeloupe, elle appartient néanmoins au monde Caribéen. Ses deux îles voisines, la Dominique au nord et Sainte-Lucie au sud, qui dévoilent par moments leurs hautes silhouettes posées sur la mer, sont là pour le rappeler, et modèrent l’isolement imposé par l’insularité. Mais, bien en deçà de ces lointains horizons, la Martinique seule sait offrir de précieux espaces d’évasion, qui agrandissent l’île et accroissent le sentiment de liberté et de respiration. C’est d’abord la mer bien sûr, qui reçoit les activités de pêche, de plaisance, de plongée, de loisirs balnéaires, jusqu’à servir de théâtre aux populaires courses de yoles. L’ensemble de ces usages en font un espace vivant, et offre l’occasion d’un regard distancié sur les paysages de la côte, des versants et des sommets Martiniquais. C’est aussi la terre, dont les indentations multiples, en particulier sur tout le quart sud-est de l’île, de la Caravelle au Marin, multiplient les occasions de dialogue étroit et intime avec la mer : presqu’îles de la Caravelle et de Sainte-Anne, îlets du Robert et du François, pointes innombrables, îlets et bancs de sable. Les échanges entre les milieux, comme les situations d’insularité ou de presqu’insularité, favorisent l’existence d’une biodiversité   remarquable, jusqu’à des espèces rarissimes comme le Moqueur à gorge blanche, cantonné aux forêts sèches de la Caravelle, ou l’iguane, que l’on ne verra que sur l’îlet Chancel. Sur les deux presqu’îles, la préservation des paysages et des habitats offre des espaces sauvages, petits mais apparemment grands, favorables à l’impression d’évasion et de liberté qui s’accorde irrépressiblement à la mer. Il s’agit là d’atouts précieux dans le contexte étroit et densément habité de l’île, aussi bien en termes de tourisme et de loisirs qu’en termes psycho-sociologiques.